Tout roule pour le secteur Transport et Logistique !
En raison du développement du e-commerce et de l’accélération des échanges commerciaux internationaux, le secteur du Transport et de la Logistique est aujourd’hui en plein mouvement.
Avec plus de 1,8 millions d’emplois, le secteur du Transport et de la Logistique est aujourd’hui la 5ème principale activité économique en France et représente 16 % du PIB du pays. Selon Pôle emploi, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur représente à elle seule 7,8% de ces emplois, avec près de 100 000 salarié.e.s au sein de la métropole d’Aix-Marseille-Provence.
D’après une étude de la DARES, 540 000 postes seraient à pourvoir dans le secteur d’ici 2022 (457 000 départs à la retraite et 83 000 créations de postes). Cette évolution est notamment due aux nombreux progrès techniques du secteur. Cependant, certains de ces progrès vont bouleverser les codes traditionnels de la chaîne logistique. Focus sur ces technologies qui rabattent les cartes.
L’impression 3D
Créée au début des années 2000, la fabrication additive (ou impression 3D) permet de réaliser des objets, pièces détachées ou encore des prototypes à partir d’un fichier informatique représentant l’objet en trois dimensions directement de chez soi.
Rentable, efficace et écologique, l’impression 3D offre de nombreux avantages. Cependant, le développement de l’impression 3D risque de bouleverser énormément le secteur du Transport et de la Logistique, en particulier la filière du transport de marchandises aérien et maritime dont 40% de l’activité pourrait être menacée.
La fabrication additive permet aujourd’hui de réduire conséquemment les longueurs de chaînes d’approvisionnement et surtout de supprimer les frais de stockage, de manutention et de distribution. Il n’y aura donc plus besoin d’acheminer un produit du lieu de fabrication au client. Celui-ci pourra imprimer le produit directement de chez lui ou dans une usine spécialisée, ce qui permettrait de favoriser l’implantation locale d’usines qui se spécialiseraient dans l’impression 3D (comme l’imprimerie LAMI 3D basée à Bouc Bel Air, qui propose aussi la modélisation des fichiers 3D), voire même de réindustrialiser la France.
Du e-commerce à la e-logistique
Le développement de la vente en ligne a énormément bousculé le secteur du Transport et de la Logistique. Avec plus de 90 milliards d’euros dépensés sur internet en 2018, les Français.es commandent de plus en plus en ligne et deviennent plus exigeants. Ils.elles s’attendent désormais à une livraison plus rapide (le jour même ou le lendemain) et sans frais de livraison, avec la possibilité de suivre les différentes étapes de la livraison du colis, et des modalités de retours simplifiées.
Les entreprises de logistique doivent donc restructurer leurs offres et services pour proposer une nouvelle stratégie d’e-logistique afin de répondre aux attentes des clients. Développée suite à l’essor de la vente en ligne, la e-logistique fait référence à l’ensemble des changements effectués pour adapter la logistique existante aux opérations de e-commerce : réduction du temps de traitement des commandes et de leur expédition, mise en place d’un outil de traçabilité, proposition d’une livraison sur-mesure…
Par exemple, dans notre région, la société vitrollaise de transport et logistique B2LOG a décidé de se spécialiser principalement dans la e-logistique, et accompagne ses clients dans toutes les étapes logistiques, allant de la réception jusqu’à l’expédition, sans oublier la gestion des retours.
Aujourd’hui, une bonne stratégie e-logistique est devenue un atout majeur pour les entreprises, car, dans ce secteur où la concurrence est forte, la satisfaction du client passe avant tout par le service de livraison.
Les routes du futur
Une gestion logistique plus éco-responsable
Aujourd’hui, les enjeux écologiques sont plus importants que jamais. Les entreprises du Transport et de la Logistique doivent donc repenser leur savoir-faire pour mettre en place une démarche plus écologique. C’est pourquoi certaines d’entre-elles optent pour un Green Supply Chain Management.
La Supply Chain (ou chaîne logistique) représente l’ensemble du réseau qui permet la livraison de produits ou services depuis les matières premières jusqu’aux clients finaux. Le but du Green Supply Chain management est donc d’intégrer une logique environnementale à la chaîne logistique actuelle dans le but de réduire son impact carbone. Par exemple, l’entreprise peut décider, lorsque c’est possible, d’opter pour une autre solution de transport moins polluante, choisir des matériaux biologiques et biodégradables ou encore utiliser des emballages recyclables ou réutilisables.
Ainsi, la Poste a mis en place différentes mesures pour réduire sa consommation d’énergies et des rejets de CO2 : développement d’une stratégie d’éco-mobilité, sensibilisation des conducteurs à l’éco-conduite , améliorations régulières de la flotte pour disposer de véhicules électriques…
Aujourd’hui 92% des flux de marchandises se font par la route et engendrent 30% des émissions de gaz à effets de serre. Il est donc important que les entreprises de transport et de logistique repensent leur gestion de chaîne logistique et optent pour des solutions plus éco-responsable.
Quand la réalité augmentée s’invite dans les entrepôts de logistique
La réalité augmentée est désormais utilisée dans de nombreux domaines : jeux vidéo, cinéma, formations et éducation, sciences, musées, design… Mais la réalité augmentée se développe aussi dans le milieu industriel, en particulier dans le secteur de la logistique.
Aujourd’hui, elle intervient quotidiennement dans la vie des salarié.e.s d’entrepôts. Pour les métiers de gestion de commandes, les lunettes à réalité augmentée offrent aux employé.e.s la possibilité de visualiser en temps réel la capacité de stockage et leur donnent aussi accès à un plan virtuel en 2D ou 3D de l’entrepôt. Ces lunettes permettent aussi aux préparateur.rice.s de commandes de localiser le produit désiré et les guideront de manière à trouver le chemin le plus rapide jusqu’à son emplacement.
Les lunettes de réalité augmentée interviennent aussi dans les chargements de marchandises. En effet, les appareils vont calculer et indiquer l’espace nécessaire pour placer un colis dans un camion, ce qui permettra non seulement d’économiser de la place et donc de charger davantage de colis dans le camion, mais aussi évitera les risques de détérioration.
Enfin, la réalité augmentée est aussi utilisée pour former les opérateur.rice.s et conducteur.rice.s. Les nouveaux salarié.e.s peuvent ainsi découvrir le métier et ses spécificités à travers des simulations et différents scénarii. L’entreprise DHL, qui utilise désormais cette technologie pour les formations de préparateur.rice.s de commande, a d’ailleurs constaté que l’utilisation de la réalité augmentée permettait de réduire de moitié le temps de formation des nouveaux arrivant.e.s.