Tourisme
Le tourisme en Provence – Alpes – Côte d’Azur prend de nombreuses formes sur tous les territoires : tourisme de montagne, de campagne, d’affaire, sportif, culturel, thermal, urbain, littoral, … Cette variété de l’offre touristique permet d’attirer 30 millions de touristes chaque année. Et avec 18 milliards d’euros de retombées économiques, la filière est un secteur clé de l’économie régionale. Mais avec la crise sanitaire, où en est la situation aujourd’hui ? et quelles sont les évolutions du secteur face aux enjeux à venir ?
Depuis 20 ans, l’Europe s’est fixé pour objectif d’augmenter le taux d’emploi des séniors (50% en 2010 et 75% en 2020). En Provence-Alpes-Côte d’Azur, le taux d’activité des séniors est proche du niveau national. Mais, malgré un faible taux de chômage, les difficultés de retour à l’emploi sont importantes. En effet, les freins ne sont pas négligeables, mais des solutions et des dispositifs existent, tout comme les avantages des séniors sur le marché de l’emploi, nombreux et précieux, quoique souvent ignorés.
Un secteur touché mais pas coulé
Selon l’Insee, début 2021, la région restait plus touchée que la moyenne métropolitaine. Le volume d’heures rémunérées par les employeur.e.s était alors très inférieur à son niveau d’avant-crise car l’hébergement – restauration, toujours affecté, tirait l’activité économique régionale vers le bas.
Mais les dernières données de la Dreets Provence-Alpes-Côte d’Azur montrent que la région a retrouvé un dynamisme économique au deuxième trimestre 2021. L’emploi salarié régional progresse plus rapidement que la moyenne nationale et dépasse même son niveau d’avant-crise dans tous les secteurs d’activité. La croissance est notamment très vive dans l’hébergement -restauration. Les données du Comité régional de tourisme (CRT) le montrent : l’été 2021 enregistre une embellie du tourisme régional grâce à la forte présence de la clientèle française extrarégionale (de 20 % supérieure à l’été 2019) et de la clientèle internationale frontalière.
Avec le redémarrage des activités touristiques, les employeur.e.s du secteur ont été confronté.e.s à d’importantes difficultés de recrutement de personnel. En région, on notait environ 7 500 emplois dans le tourisme non pourvus en début de saison 2021. Cette absence de main-d’œuvre est la conséquence du manque d’attractivité des métiers du tourisme. Mais des solutions sont mises en place pour permettre de meilleurs horaires de travail et de proposer des contrats moins précaires.
Rendre les métiers attractifs et les parcours plus sécurisés
D’après Carif-oref Provence-Alpes-Côte d’Azur, les niveaux de diplômes sont variables selon l’activité exercée : les secteurs de l’hébergement, de l’hôtellerie – restauration et des transports terrestres se caractérisent par une forte représentation des actif.ve.s peu ou pas diplômé.e.s. À l’inverse, les agences de voyages, les musées, les activités artistiques, culturelles et sportives présentent un taux élevé d’actif.ve.s titulaires de diplômes de l’enseignement supérieur.
La formation peut donc jouer un rôle très important dans la sécurisation des parcours professionnels des actif.ve.s exerçant dans le tourisme :
- Permettre d’accéder à des emplois plus qualifiés et généralement plus stables.
- Et permettre de limiter les périodes d’inactivité en exerçant une autre activité en dehors des périodes de saisons touristiques.
Ainsi, accompagner la gestion des ressources humaines (notamment auprès des TPE et PME), faciliter l’accès à la formation des saisonnièr.e.s (très nombreux.euses dans le secteur) et accompagner la montée en compétence des professionnel.le.s sont des pistes pour pallier le manque d’attractivité des métiers du tourisme et pour répondre aux mutations du secteur.
Que va devenir le tourisme ?
La pandémie a accentué certaines évolutions dans le domaine touristique.
Par exemple : les outils numériques sont devenus incontournables. Avec la crise sanitaire, la présence des établissements sur les réseaux sociaux et les plateformes de réservation en ligne est devenue indispensable. D’où l’importance d’une main d’œuvre formée aux compétences que demandent ces outils.
Cette présence sur internet permet de capter une clientèle nouvelle.
On l’a vu, la clientèle française extrarégionale représente une grande part des touristes de la région. Cela s’explique en partie par les frontières fermées et les difficultés liées aux contraintes sanitaires pour voyager à l’étranger. Ce phénomène de tourisme plus local n’est peut-être que passager. Avec la réouverture des frontières, l’envie de découvertes lointaines fera peut-être revenir une clientèle internationale et la part de clientèle française reviendra aux taux habituels.
Mais il est également possible que la prise de conscience écologique durant cette pandémie nous pousse à envisager de nouvelles formes de voyager. En évitant de prendre l’avion par exemple.
En effet, les préoccupations environnementales sont grandissantes. Les notions telles que le tourisme vert, le tourisme durable, l’écotourisme, le tourisme responsable se multiplient. La clientèle souhaite un retour vers la nature, en se tournant vers un tourisme plus respectueux de l’environnement et des habitant.e.s. Cette évolution s’accompagne de changements de comportements et de besoins en formation et compétences importants pour les professionnel.le.s du secteur. Et la région offre de nombreuses possibilités grâce notamment à ses parcs naturels.
Anticiper les compétences et les besoins de demain est un enjeu majeur de la filière touristique. Le secteur du tourisme en Provence-Alpes-Côte d’Azur est en pleine évolution et offre de nombreuses opportunités professionnelles. Et avec l’accueil à Marseille de certaines épreuves des Jeux Olympiques en 2024 on peut espérer des retombées importantes pour le tourisme régional…