Nouvelles technologies
Ces nouvelles technologies qui impactent les métiers de la sécurité
Drone, intelligence artificielle, cyber sécurité : ces nouvelles technologies transforment le secteur de la sécurité.
Comme dans beaucoup de secteurs professionnels, la révolution technologique engendre des changements. Les métiers de la sécurité ne sont pas épargnés. Ces avancées technologiques permettent de perfectionner le travail des employé.e.s du secteur, et de créer de nouveaux emplois, notamment ceux dédiés à la sécurité numérique.
Pilote de drone, un métier qui décolle :
Utilisés principalement pour les prises de vue aérienne, l’audiovisuel et l’immobilier, les drones sont aujourd’hui de plus en plus employés dans le secteur de la sécurité.
Aujourd’hui, ces aéronefs télécommandés sont utilisés pour surveiller les manifestations, pour la sécurité routière, la surveillance de monuments historiques ou site à risques (barrages, ponts, installations nucléaires…), ou encore la recherche des victimes après un sinistre.
Dans les Bouches-du-Rhône, le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS 13) utilise depuis maintenant 5 ans les drones conçus par l’entreprise aixoise Novadem. Désormais, lors d’un feu de forêt, les drones leur permettent d’avoir un premier aperçu de la situation en temps réel, d’optimiser au mieux les moyens à mettre en place, et surtout de rechercher des victimes. Les drones sont même équipés d’un kit médical de premiers secours qu’ils peuvent transmettre à une personne blessée.
Le métier de pilote de drone est donc en plein essor. Un.e pilote débutant.e peut prétendre à un salaire mensuel brut de 2 500€ dans une entreprise privée. Concernant les compétences nécessaires, ce métier demande principalement de la rigueur, un bon esprit d’analyse et de la précaution. Cependant, le pilotage des drones est soumis à un cadre réglementaire et nécessite donc d’avoir un certificat d’aptitude théorique de télé-pilote fournit par la DGAC (Direction générale de l’aviation civile). Ensuite, le.la pilote devra passer une formation certifiée suivie d’un examen théorique proposés par un organisme référencé auprès de la DGAC.
Les métiers de la cyber-sécurité
En 2017, 67% des entreprises françaises ont été victimes d’une cyber-attaque, qui leur a couté en moyenne 327 000€ en 2018. Il est donc important pour les entreprises de protéger leurs données sensibles, car une cyber-attaque peut réellement paralyser l’activité d’une entreprise. C’est donc une filière de métiers qui recrute énormément aujourd’hui. Actuellement, les métiers de la cyber-sécurité représentent 24 000 emplois en France.
Cette filière compte 18 métiers, qui nécessitent du bac+2 au bac+8. En plus des compétences techniques, ces métiers demandent de la curiosité, de la flexibilité et surtout de la confidentialité. Parmi ces métiers, les plus recherchés sont : consultant.e en cyber-sécurité, veilleur.euse-analyste, chef.fe de projet sécurité, administrateur.rice sécurité ou encore expert.e en sécurité informatique.
Or, la filière connait une pénurie de main d’œuvre. 6 000 emplois sont encore à pourvoir. La majorité de ces emplois sont des CDI à temps plein, avec des salaires très attractifs (par exemple un jeune diplômé pourra commencer avec un salaire mensuel de 2 500€ nets).
Souriez, vous êtes filmé.e
En France, il y a aujourd’hui plus de 1,5 millions de caméras de vidéosurveillance dans l’espace public. Les opérateur.rice.s de surveillance ne sont pas assez nombreux pour regarder ces images et repérer les situations inhabituelles. C’est donc là qu’intervient l’intelligence artificielle.
L’IA est capable de capter et d’analyser des images, ce qui lui permet de détecter une intrusion, d’établir le nombre de fréquentation dans un lieu donné, de repérer des comportements agressifs, de détecter des objets abandonnés ou encore de lire les plaques d’immatriculation de véhicules ayant commis une infraction. Bien entendu, le but de l’IA n’est pas de remplacer le travail des opérateur.rice.s de vidéosurveillance, mais plutôt de faire une présélection des images, qui seront analysées ensuite par le.la professionnel.le de vidéosurveillance.
En février 2019, la ville de Nice a décidé de tester pendant 3 jours un système de vidéosurveillance intelligent durant le carnaval. Environ 40 personnes s’étaient portées volontaires pour fournir à la ville une photographie de leur visage et effectuer des scénarii de mise en situation : enfants perdus dans la foule, personnes âgées vulnérables, ou encore présence d’une personne d’ « intérêt ». L’IA a réussi à retrouver tou.te.s les volontaires dans une foule de 5 000 personnes.
Cependant, même si cette expérimentation a bien été accueillie par la ville de Nice, la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) émet de nombreuses réserves. Pour elle, la vidéosurveillance et la reconnaissance faciale « présentent donc un risque évident d’atteinte à l’anonymat dans l’espace public. » Même si ces dispositifs sont utilisés pour renforcer la sécurité des Français, cela pose des questions sur le respect de la vie privée et l’utilisation de ces données personnelles.