Industrie 4.0: Retour sur le Futur
La quatrième révolution industrielle a déjà commencé. Vous étiez au courant ? L’Industrie a encore une image de secteur vieillot, alors qu’elle est l’un des plus modernes. Retour sur les principales innovations technologiques qui façonnent aujourd’hui l’Industrie de demain.
Une révolution industrielle par siècle, facile à retenir !
La première a lieu en 1765 avec la production mécanique, rendue possible grâce aux machines à vapeur. 100 ans plus tard ou presque, en 1870, l’électricité et le pétrole permettent la production de masse. En 1969, l’Industrie s’automatise avec l’informatique. Quant à la quatrième révolution, elle n’a pas attendu 2070 pour démarrer : nous sommes déjà dans l’ère de la personnalisation des produits.
L’Industrie 4.0, c’est celle qui s’engage à répondre à cette exigence de produits uniques et personnalisés, tout en conservant des coûts équivalents, et ce malgré les faibles volumes de production engendrés.
Pour y parvenir, elle fait appel à la réalité augmentée, l’intelligence artificielle, l’impression 3D, la cobotique (robotique collaborative)…
Réalité virtuelle et augmentée : des applications multiples
Les technologies de réalité virtuelle et augmentée, on les trouve dès l’apprentissage, dans les Centres de Formation pour Adultes (CFA). Vous apprenez la soudure ? Enfilez un casque de réalité virtuelle et saisissez un fer à souder factice muni de capteurs qui enregistreront vos gestes, la pression exercée, l’inclinaison de l’outil… Le tout sur un support connecté qui vous permettra de visualiser la scène en temps réel, comme si vous y étiez.
Vous vous entraînez à intervenir sur le site d’une entreprise pour une réparation ? Le casque simule l’environnement de votre intervention, pour laquelle vous devez aller chercher votre ordre de mission, préparer vos outils, vous déplacer jusqu’à la machine en panne, effectuer les gestes nécessaires, etc.
La réalité augmentée, qui superpose des éléments virtuels au monde réel (à travers un écran, des lunettes, voire même sur l’objet concerné, via un rétroprojecteur), est déjà présente dans de nombreuses usines. Safran l’utilise pour réduire les erreurs d’installation des harnais électriques à bord des avions, ou encore pour la production de moteurs, Naval Group pour installer la tuyauterie dans ses navires, Renault pour le contrôle qualité de ses pièces… Et les résultats sont là : formation plus rapide aux gestes professionnels, moins d’erreurs, flexibilité accrue, autant d’avantages qui poussent à la généralisation du procédé.
La cobotique : les collègues robots
Si vous pensez que l’Industrie du futur sera remplie de robots, sans aucun humain dans les parages, vous avez tout faux. L’heure est à la cobotique ! Contraction de « collaboration » et de « robotique », il s’agit d’introduire dans l’usine des robots semi-autonomes qui travailleront de concert avec un ou plusieurs opérateurs humains. Loin de la machine imposante, fixe et assignée à une seule tâche, le cobot peut se déplacer à minima et assiste son collègue humain sur différentes activités, tout en lui réservant celles identifiées comme « à valeur ajoutée ». L’essor de la cobotique n’est d’ailleurs pas près de s’arrêter : 85 % des producteurs estiment qu’un environnement de travail où humains et cobots travaillent en harmonie sera courant dans le secteur manufacturier dès 2020.
Vers l'Industrie 5.0
Une équipe travaillant en collaboration avec des robots assistants, des données enregistrées et croisées en temps réel pour affiner les processus de production, des systèmes de projections virtuelles intégrés aux équipements, voilà à quoi ressemblent certaines industries d’aujourd’hui, et de nombreuses industries de demain.
Une tendance qui passe forcément par la mise à jour constante des équipements proposés en centres de formations, et ce dans tous les secteurs : agro-alimentaire, métallurgie, aéronautique, aérospatial, robotique, biochimie…
Enfin, n’ayez pas peur qu’un robot vous vole votre travail : en Allemagne, ils sont proportionnellement 4 fois plus nombreux qu’en France, pour un taux de chômage deux à trois fois inférieur.