Les invitées du mois d'octobre 2020 : Amel et Louisa
Apprenties au CFA INHNI Propreté
Pendant le confinement, le CFA INHNI Propreté a valorisé ses apprenti.e.s qui ont continué à travailler en partageant leur portrait sur les réseaux sociaux avec le hashtag #héros. La Cité des métiers a donc décidé de recueillir les témoignages de deux de ces héroïnes du CFA : Amel et Louisa.
Où effectuez-vous votre apprentissage et quelles sont vos missions ?
Louisa : Je suis agente d’entretien pour la société de nettoyage NETOA depuis Juin 2018. Je m’occupe de l’entretien courant, du nettoyage de bureau, des sanitaires, des parties communes en copropriété. J’interviens aussi chez des particuliers et m’occupe du repassage et du ménage. Je suis aussi en charge de former les nouveaux.elles arrivant.e.s dans la société, de leur expliquer les différentes techniques de nettoyage.
Amel : Je suis actuellement chef d’équipe dans une clinique, donc je suis en charge de gérer l’équipe de nettoyage de la clinique.
Vos missions ont-elles évolué suite à l’épidémie de la COVID-19 ?
Louisa : Nos missions restent les mêmes. Mais en ce qui concerne les prestations de nettoyage, nous sommes davantage dans un travail plus minutieux et nous utilisons des nouveaux produits tel qu’un nettoyant virucide multi-surface et d’autres encore…
Amel : Bien sûr. La charge de travail a été énorme pendant cette période, en particulier car je travaille au sein d’une clinique et que nous avons des patients atteints du COVID-19. Cela a donc demandé plus de structure au sein de mon équipe et aussi plus de rigueur car les horaires et la charge de travail avaient doublé.
Au travail, comment avez-vous vécu cette période particulière ?
Louisa : Au début, j’ai eu très peur, car comme le personnel soignant, nous aussi les agent.e.s d’entretien sommes en première ligne de l’épidémie. Mais lorsque mon patron m’a contactée et m’a demandé d’intervenir dans un centre d’accueil pour personnes en situation de handicap, je n’ai pas hésité une seconde ! Je sais que notre travail est essentiel, encore plus maintenant.
Ma collègue et moi avions pour mission de désinfecter les parties communes et les chambres au complet. Ce qui nous a motivées, c’était tout d’abord la sécurité des résident.e.s. Et bien sûr, nous étions bien équipées et protégées (charlotte, gants, masques, combinaison, sur-chaussures et lunettes de protection).
Amel : Personnellement, j’ai bien vécu cette période malgré cette surcharge de travail. Cela a même apporté du positif puisque cela m’a permis de restructurer mon travail et celui de mes équipes. Et ça a aussi permis aux agent.e.s de propreté de prendre conscience de l’importance de leur travail et que ce n’est pas seulement du nettoyage.
Pensez-vous que le regard des gens sur les métiers de la propreté a évolué suite à la crise sanitaire ?
Louisa : Depuis cette crise sanitaire, je vois une différence dans le regard des gens. Nous ne sommes plus ignorés et notre métier est plus considéré qu’avant. Nous, agent.e.s d’entretien, sommes utiles contre cette lutte. Une fois que tout sera fini, j’espère que les gens n’oublieront pas que nous aussi étions aux côtés du personnel soignant face au COVID-19.
Amel : Malheureusement, je n’ai pas l’impression qu’il y a eu une grande évolution, à part, peut-être, chez les patient.e.s. Nos métiers sont encore trop vus comme étant que du simple nettoyage, alors qu’il y a des techniques précises de nettoyage à connaître, et un réel travail de désinfection à faire au quotidien.